STU/66e Conseil/14/006
10 avril 2014

Chères/chers collègues,

Vous trouverez ci-dessous l’intervention orale du STU, prononcée le 9 avril 2014 pendant la réunion de la Commission FA de la 194e Session du Conseil exécutif.

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  1. Le STU est convaincu de la nécessité d’une réforme de l’Organisation dans le contexte de crise. Néanmoins, il exprime sa profonde préoccupation eu égard aux conséquences des modifications de structure sur la situation du personnel et en termes de capacité de mise en œuvre du programme.

  2. Alors que la restructuration programmatique devait être guidée par la liste des priorités adoptée par le Conseil exécutif en juillet 2013, le STU a constaté qu’un grand nombre de propositions d’abolitions de postes n’est pas lié à ces priorités. C’est pourquoi, le STU a montré dans ses commentaires sur les propositions d’abolitions de postes les incohérences, les contradictions, le caractère inefficace et arbitraire de ces propositions.

  3. Par ailleurs, le STU a constaté des mouvements de personnel tout particulièrement au cours des derniers mois (y compris des promotions) avant l’exercice de redéploiement ainsi que des recrutements externes et internes non justifiés.

  4. En outre, le STU est convaincu que les économies financières réalisées par la réforme et la restructuration restent largement à démontrer.

  5. Tout d’abord, le STU déplore l’absence de réduction significative des postes de haut rang dans la nouvelle structure, quinze de ces postes étant occupés par des personnes ayant dépassé l’âge de la retraite. Dans le même temps, dans les Bureaux hors-Siège , les abolitions de postes concernent majoritairement des postes non internationaux ce qui signifie le licenciement de leurs titulaires dont la plupart sont de grade peu élevé.

  6. Par ailleurs, le travail institutionnel permanent est exercé de plus en plus par des contractuels (PA, consultants, etc.) en violation des règlements de l’UNESCO et au détriment d’une représentation géographique équitable. Cette situation est inacceptable car elle ne génère aucune économie et ne fait par ailleurs que contribuer à la perte de la mémoire institutionnelle et de l’universalité de l’Organisation. Il faut noter par ailleurs que le nombre réel de membres du personnel permanent est moins important numériquement que celui présenté au Conseil exécutif.

  7. Le STU dénonce également le manque total d’anticipation de la direction des ressources humaines afin de redéployer le personnel en fonction de ses compétences, et notamment les besoins de formation.

  8. Enfin, la restructuration présentée au Conseil exécutif n’est que provisoire puisque notamment la réforme des bureaux exécutifs et des unités administratives (EO et AO) est encore en cours.

  9. Tout ceci aboutit à une restructuration à plusieurs vitesses et parfois même arbitraire, alors que des dommages irréparables pour l’Organisation et son personnel auraient pu être évités avec une meilleure planification, anticipation, transparence et équité.

  10. C’est pourquoi, le STU émet de vives réserves sur la restructuration proposée en raison de ses conséquences à travers la gestion de son personnel sur la capacité de l’Organisation à mettre en œuvre le programme de manière efficace au service de ses Etats membres.

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