STU/67e Conseil/16/018
10 octobre 2016
200 EX/5 : Suivi des décisions et résolutions adoptées par le Conseil
exécutif
et la Conférence générale à leurs sessions antérieures
Partie IV : Questions relatives aux ressources humaines
A : Emploi de contrats de consultants et autres spécialistes en 2015
Addendum du STU
Tout d’abord, le STU souhaiterait exprimer sa vive préoccupation quant à l’abus de contrats de non-fonctionnaires à long terme , dont un grand nombre exercent des fonctions fondamentales au sein de l’Organisation.
Afin d’avoir une vision globale de cette question, le STU pense que le rapport devrait aussi inclure des statistiques sur les autres contrats accordés à des non-fonctionnaires (par exemple, les contrats de service, les contrats de courte durée, etc.).
Le STU déplore que le recours aux consultants extérieurs ne cesse de croître.
L’augmentation de 21 % des dépenses globales consacrées aux contrats de consultant entre 2014 et 2015 indique clairement que l’Organisation ne dispose pas des ressources permanentes suffisantes pour mener à bien sa mission fondamentale , et soulève des inquiétudes quant à la disponibilité de compétences suffisantes en interne.
Sur ces contrats de consultant, 35 % sont financés au titre du budget du Programme ordinaire, au détriment de l’exécution du programme. Le montant total des dépenses consacrées à des contrats de consultant financés au titre du Programme ordinaire entre 2014 et 2015 a en effet augmenté de 74 % , voire de 91 % hors Siège !
La disparition de la mémoire institutionnelle est aggravée par le nombre excessif et croissant de titulaires de contrats précaires, au Siège comme hors Siège. Cette situation entraîne des pertes irréparables en termes de continuité du service et de compétence de l’Organisation.
Il est particulièrement alarmant de constater qu’un nombre considérable de non-fonctionnaires exercent des fonctions relevant de la mission essentielle, des priorités et des programmes ordinaires de notre Organisation, et que les contrôles effectifs qui permettraient d’éviter l’abus de ces contrats temporaires n’ont pas été mis en place par HRM, malgré les demandes répétées des associations du personnel.
Cette situation doit cesser pour plusieurs raisons, notamment les suivantes :
En outre, en raison du manque de personnel, les spécialistes de programme consacrent la plupart de leur temps à rechercher des fonds pour financer des contractants temporaires pour mettre en œuvre le programme, au lieu de le mettre en œuvre eux-mêmes.
Nous estimons qu’il est grand temps d’adopter des mesures immédiates pour mettre un terme à ces abus. C’est pourquoi nous demandons respectueusement l’adoption de mesures visant à rectifier cet inquiétant statu quo et à rendre à la fonction publique internationale sa véritable nature, afin qu’elle serve mieux notre mandat et les principes fondamentaux consacrés par la Charte des Nations Unies.
Le STU demande également qu’un audit soit effectué sans plus attendre par HRM sur l’utilisation qui est actuellement faite des contrats de non- fonctionnaires, au Siège et hors Siège, avec pour but de cerner les tâches réalisées par des contractants qui relèvent pourtant des fonctions fondamentales de l’Organisation, et de prendre des mesures immédiates pour trouver une solution durable sur le long terme.
À cet égard, le STU appuie la recommandation du Commissaire aux comptes qui demande à l’Organisation de « systématiser la revue générale des personnels sous contrats de service afin (i) de garantir que l’utilisation de ce type de contrat reste conforme au règlement administratif de l’Organisation et réservée aux situations temporaires pour lesquelles il a été conçu ».
Dans le même temps, nous devons tout mettre en œuvre pour faire en sorte que nos collègues qualifiés de « non-membres du personnel » puissent avoir accès aux droits fondamentaux d’association par le biais de la structure actuelle de représentation du personnel.
Outre l’abus de contrats de non-fonctionnaires à long terme , il existe d’autres abus qui concernent notamment le programme de stages. Le STU estime également que les stagiaires devraient être rémunérés de façon équitable, comme c’est le cas dans de nombreux organismes des Nations Unies, et que leurs tâches devraient être clairement définies. Il est en effet regrettable que beaucoup d’entre eux exercent des fonctions fondamentales, en remplacement de membres du personnel en congé, ou viennent compléter une équipe en sous- effectifs.
Enfin, si le nombre de membres du personnel diminue tandis que le nombre de contractants temporaires augmente, qui cotisera à la Caisse commune des pensions à l’avenir ?
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