STU/66e Conseil/15/031
18 septembre 2015

Développement de carrière à l’UNESCO :
Résultats de l’enquête du STU

Nous sommes heureux de partager avec vous les résultats de l’enquête lancée par le STU cet été sur le développement de carrière.

Près de 500 collègues ont exprimé leur opinion et leurs attentes sur le sujet.

Les constatations les plus importantes de l’enquête sont les suivantes :

  • 99% des collègues souhaiteraient plus d’opportunités d’avancement de carrière à l’UNESCO
  • 52% des collègues ne s’attendent pas à ce que leur carrière progresse à court ou moyen terme
  • 30% des collègues sont confiants quant à leur future carrière à l’UNESCO et trouvent utiles les outils proposés par HRM
  • 18% des collègues sont confiants quant à leur future carrière à l’UNESCO mais ont le sentiment qu’ils ne pourront atteindre leurs objectifs que grâce à leurs propres initiatives, au soutien de leurs superviseurs ou leur réseau personnel
  • 21% des collègues occupent le même grade depuis plus de 11 ans.

Les résultats de l’enquête montrent que la majorité des collègues ne croient pas que les initiatives de développement de carrière lancées récemment par HRM répondent à leurs besoins réels. Cela peut s’expliquer par le fait que ces initiatives placent la responsabilité principale du développement de carrière sur les membres du personnel, sans autre stratégie ou programmation attendue de la part du management (Guide de carrière pour les membres du personnel de l’UNESCO). Les tâches telles que l’écriture d’un CV ou la préparation à un entretien sont des problèmes mineurs par rapport aux obstacles institutionnels au développement de carrière, comme le manque de stratégie de développement des ressources humaines, le processus de recrutements externes, les nominations politiques, la fréquente opacité des recrutements internes, l’absence de mécanisme de mobilité transparent, etc.

L’enquête et les commentaires laissés par les sondés indiquent également que les opportunités de développement de carrière sont perçues de façon très différente selon la catégorie de personnel. Les professionnels souhaiteraient plus d’opportunités de mobilité et de promotion, alors que le personnel des services généraux souffre plus des coupures et dégradations incessantes des postes disponibles. La plupart des collègues G se sentent « coincés » dans le même poste depuis de nombreuses années. Cette inquiétude a été amplifiée par l’introduction des descriptions de poste génériques pour le personnel G, qui reflètent rarement la réalité du travail effectué.

Le STU saisit l’occasion des résultats de l’enquête pour exhorter la Directrice générale à développer une réelle politique de développement de carrière à l’UNESCO , avec des buts et mécanismes clairement définis, dans lesquels tous les niveaux de hiérarchie doivent rendre des comptes en matière de gestion des ressources humaines, y compris du développement des connaissances et compétences, de la programmation du développement de carrière, de la formation et de la reconnaissance du mérite de chacun.

Dans ce contexte, le STU déplore que ZERO DOLLARS US soit prévu pour la formation dans le plan de dépenses à 518 millions de dollars US pour le prochain biennium (contre 2 millions dans le plan de dépenses à 653 millions). Si ce plan de dépenses est approuvé, ce sera le troisième biennium consécutif sans budget de formation.

En conséquence, le STU prie la Directrice générale de soulever la question auprès des Etats membres afin de se conformer aux recommandations du commissaire aux comptes (196 EX/23, partie III), en allouant des ressources financières à la formation, composante fondamentale d’une politique globale de développement de carrière.

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