STU/65e Conseil/13/016
8 octobre 2013
Chères/chers collègues,
Vous trouverez ci-dessous l’intervention orale du STU, prononcée le 7 octobre
2013, sur le document 192 EX/16 partie I : Plan des recettes et des dépenses
et plan de restructuration basés sur la situation de trésorerie de 507
millions de dollars attendue pour 2014-2015.
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Merci Monsieur le Président, Excellences, Mesdames et Messieurs, Chers
collègues,
- Le STU note avec effroi que le plan de recettes et de dépenses de 507 millions de dollars entraîne une réduction du personnel de 285 postes.
- Faisant preuve d’un manque de transparence ainsi que de considération pour les programmes et le personnel de l’Organisation, l’Administration mentionne, au paragraphe 27 du document 192 EX/16 Partie I, qu’il est prématuré d’indiquer la répartition des suppressions entre postes vacants et postes occupés et se propose d’attendre les résultats de l’exercice de séparation volontaire pour se prononcer.
- Tout comme l’ont déjà fait des États membres, le STU constate que cette réduction du personnel est élaborée selon des hypothèses purement comptables (mathématiques), sans aucune cohérence avec un plan réaliste de restructuration programmatique et opérationnelle. Comment ces 285 postes ont été identifiés? Comment a-t-on, stratégiquement, affecté les ressources humaines aux priorités demandées par le Conseil exécutif dans sa décision 5X/EX/2 ?
- Il est indiqué au paragraphe 25 du document 192 EX/16 partie I que « la Directrice générale a demandé à l’équipe de direction de tenir les membres du personnel informés de ce processus de réduction des postes et de recueillir leurs vues et leurs suggestions dans toute la mesure du possible de façon à garantir une approche avisée et fondée sur la participation ». Le STU a rencontré individuellement tous les ADG et les Directeurs de bureaux au Siège, et a constaté que les membres du personnel n’ont pas été associés aux processus de réforme.
- Il est sans cesse répété et reconnu que le personnel est la principale ressource de l’Organisation, mais, dans le plan indicatif global et stratégique de restructuration du personnel, l’Administration privilégie clairement la réduction des postes et des effectifs. Ce qui n’était qu’une éventualité dans la décision 5X/EX/2, est devenu un objectif principal en contradiction avec la lettre et de l’esprit de cette décision du Conseil exécutif (Point 6E ii).
- Il est mentionné au paragraphe 28 de ce même document les difficultés financières et de gestion que créeront les séparations et cessations de service, mais en aucun cas les conséquences des séparations et abolitions sur l’exécution du programme.
- Le STU reconnaît le besoin de réforme dans l’Organisation et la réduction du budget, mais ceci ne doit pas être exclusivement accompli en impactant les ressources humaines, sans justification programmatique. Du fait d’une mauvaise gestion de la crise financière de l’Organisation, les membres du personnel vivent dans l’angoisse et la démotivation. Le STU ne ménagera aucun effort pour défendre les intérêts du personnel et du programme de l’Organisation totalement méconnus dans le plan proposé dont l’incohérence est évidente.
- Le rapport d’audit du Commissaire aux comptes sur la gestion de la crise budgétaire et financière de l’UNESCO (191EX/28) ne recommande à aucun moment des licenciements de personnel, mais « un plan global et stratégique de restructuration des effectifs » dont il déplore l’absence, de même qu’une méthodologie de conduite du changement maîtrisée, efficiente et transparente (Recommandation n° 5).
Mesdames et messieurs les délégués permanents, nous vous remercions de votre
attention et comptons sur votre clairvoyance.