STU/69e Conseil/21/032
12 novembre 2021
41 e session de la Conférence générale de l'UNESCO
INTERVENTION ORALE DU SYNDICAT DU PERSONNEL DE L’UNESCO (STU)
Merci Monsieur le Président, Excellences, Mesdames et Messieurs.
En préambule, le STU regrette la finalisation et la publication très tardives des documents 41 C/43 et 41 C/47 relatifs aux ressources humaines. Recevoir ces documents à la veille des discussions constitue une pratique contraire à la transparence et nuit au bon déroulement des discussions en empêchant les associations du personnel de publier leurs addendas à temps. Cette façon d’agir de l’Administration va à l'encontre des bonnes pratiques en matière de gouvernance de l’UNESCO et est très préoccupante.
Par ailleurs, le STU note que la décision de la Directrice générale de supprimer la Disposition 102.2 du Statut et Règlement du Personnel , qui permettait aux membres du personnel de demander un reclassement de leur poste, a, comme il le craignait, généré démotivation et frustration. L’Organisation est plus figée que jamais et le développement de carrière au point mort.
En ce qui concerne les Statuts révisés du Conseil d’appel , le STU constate que depuis leur mise en place, l’Administration continue, malgré plusieurs jugements condamnant l’UNESCO à cet égard, à retarder excessivement la soumission de sa réponse aux requêtes détaillées, empêchant ainsi les membres du personnel d’exercer leur droit de recours dans des délais raisonnables.
En matière de recrutement, le STU demande une nouvelle fois le rétablissement du recrutement en interne, avant une publication en externe si nécessaire. Le rapport de IOS sur la politique de recrutement indique en effet que les délais de recrutement sont dus à un grand nombre de candidatures, et non à une procédure en deux étapes qui laissait aux membres du personnel une réelle perspective de développement de carrière.
En matière de recrutement toujours, le STU constate que les Appointment Review Boards (ARB) ne servent qu’à entériner les choix de l’Administration, sans que le respect des règles soit assuré. Les membres du personnel sont là encore privés de tout recours.
Enfin, le STU s’inquiète du caractère toujours opaque de l’exercice de mobilité géographique encadré. Dans le document 41 C/43, l’Administration propose une option différente et moins précise que celle pourtant adoptée par les Etats membres lors du dernier Conseil exécutif concernant la possibilité de postuler à un grade supérieur. Le STU prend bonne note et veillera minutieusement à ce que, comme il a été promis aux États membres, les dispositions modifiées du Règlement du personnel permettent clairement et sans équivoque aux membres du personnel de postuler dans le cadre de la mobilité géographique à des postes de grade supérieur.
Le rapport d’audit de IOS sur la mobilité se terminait ainsi : « Le programme révisé de mobilité encadré doit être stratégique , moins axé sur les processus et davantage sur les personnes, et offrir des incitations et un appui clairement défini. Il doit s’attacher en priorité à donner aux membres du personnel les moyens de faire les bons choix de carrière , renforcer leurs capacités en vue de leur future évolution professionnelle , y compris par le biais d’affectations de courte durée , et assurer leur affectation judicieuse , aussi bien de leur point de vue que de celui de l’Organisation. » Il est certain que l’exercice en cours, aussi opaque et inéquitable que le précédent, n’atteindra pas ces objectifs.
Je vous remercie de votre attention.