STU/68e Conseil/19/018
16 octobre 2019

207 e session du Conseil exécutif de l’UNESCO

INTERVENTION ORALE DU SYNDICAT DU PERSONNEL DE L’UNESCO (STU)

Merci Madame la Présidente, Excellences, Mesdames et Messieurs.

A la dernière session du Conseil exécutif, le STU alertait les Etats membres sur les risques qu’un exercice de mobilité mal préparé et mal conduit ferait courir à l’Organisation. Aujourd’hui, alors que l’exercice a été mené à son terme sans que le STU soit entendu, nous regrettons d’avoir eu raison.

En effet, les résultats de l’enquête que nous avons menée auprès des collègues concernés montrent que, contrairement à ce que prétend l’Administration, ils ne sont pas satisfaits.

Dans leur ensemble, ils jugent l’exercice improvisé , arbitraire , stressant et démotivant et estiment que les transferts ont été décidés en l’absence de tout critère précis, clair et transparent , que le STU appelait de ses vœux. Les collègues regrettent par ailleurs que ces transferts aient ignoré les compétences de chacun, au détriment de l’Organisation , et le développement de carrière qui, rappelons-le car l’Administration semble l’avoir oublié, ne consiste pas à bouger à grade égal.

Le STU demande donc que le processus soit mis en pause et évalué avant d’être renouvelé et que son coût soit calculé et publié : frais de déménagement et d’installation, coût des demandes de départs en retraite anticipée, pertes résultant de l’absence de transmission des compétences.

Le STU s’inquiète du lancement précipité de l’exercice de mobilité fonctionnelle , sans consultation des associations du personnel. Il sera particulièrement vigilant quant à son déroulement et dénoncera tout ce qui lui apparaîtra comme un dysfonctionnement ou une violation des droits des membres du personnel.

Par ailleurs, le STU regrette profondément la décision de la Directrice générale de supprimer la Disposition 102.2 du Statut et Règlement du Personnel qui permet à chaque membre du personnel en remplissant les conditions de demander lui-même le reclassement de son poste. Cette décision a été prise contre l’avis des associations du personnel et de la Commission consultative pour les questions générales de personnel (ACPP). La possibilité de demander un reclassement de postes était pour les collègues, dans une Organisation où le développement de carrière n’existe pas, le dernier moyen d’avancer. C’est un droit de plus qui leur est retiré.

Par ailleurs, le STU regrette que la révision des Statuts du Conseil d’appel n’ait pas permis une réelle réduction des délais de procédure , alors même que, la suppression du Comité des rapports étant envisagée par l’Administration, là aussi contre l’avis des associations du personnel et de l’ACPP, les dossiers vont se multiplier.

Chers représentants des Etats membres, nous vous entendons depuis des années souligner l’importance du personnel, principale ressource de notre Organisation. Depuis la crise financière, le personnel a été sacrifié (pour reprendre les mots de notre Directrice générale), au Siège et Hors-Siège, et continue de souffrir du manque de moyens. C’est pourquoi le STU soutient la demande de la Directrice générale d’un budget accru en faveur du personnel , pour renforcer ses compétences notamment par la formation , favoriser le développement de carrière et lutter contre la précarité pour une plus grande efficacité de l’Organisation.

Je vous remercie de votre attention.

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