STU/67e Conseil/17/015
2 mai 2017

201 e session du Conseil exécutif de l’UNESCO

Document 201 EX/5

Suivi des décisions et résolutions adoptées par le Conseil exécutif et la Conférence générale
à leurs sessions antérieures

Partie IV

Questions relatives aux ressources humaines

INTERVENTION ORALE DU SYNDICAT DU PERSONNEL DE L’UNESCO (STU)

Merci Madame la Présidente, Excellences, Mesdames et Messieurs.

Dans son addendum, le STU a livré aux Etats membres ses réflexions sur les trois sujets soumis à ses commentaires : la répartition géographique et l’équilibre entre les sexes, l’assurance-maladie après la cessation de service et le Rapport annuel 2016 de la Commission de la fonction publique internationale.

Nous souhaitons aujourd’hui insister sur le peu de sujets de fond relatifs aux ressources humaines abordés par le Conseil exécutif à cette 201e session. En effet, le STU regrette que la situation du personnel de l’UNESCO soit à ce point ignorée. Un grand nombre de problèmes n’ont toujours pas trouvé leur solution. En voici quelques exemples :

  • Les collègues sont privés de perspectives d’évolution de carrière , situation aggravée par le recrutement quasi-systématique de candidats externes depuis plus d’un an ;
  • On constate un recours massif à l’assistance temporaire : plus de la moitié des effectifs de l’Organisation est constituée de personnel temporaire, engendrant perte de la mémoire institutionnelle, discrimination entre les personnels, violation de l’indépendance de la fonction publique internationale ;
  • Il n’y a toujours pas de budget de formation digne de ce nom ;
  • La réforme de la politique de recrutement a pris un grand retard ;
  • L’UNESCO ne dispose toujours pas de politiques de la mobilité ou concernant le handicap ;
  • Lemal-être du personnel est peu ou pas pris en compte : absence de politique de gestion du stress et de prévention du syndrome d’épuisement professionnel, dégradation des services de restauration et des locaux, problèmes d’hygiène ;
  • De par l’indisponibilité de ses Président et Vice-Président, le Conseil d’appel ne s’est réuni ni à l’automne ni au printemps :cette absence de justice interne est préjudiciable à tous ;
  • Le paiement des pensions présente toujours des retards inacceptables.

La liste est encore longue. Devons-nous attendre la prochaine Administration pour espérer des avancées ?

Un signe en particulier nous montre le peu d’intérêt porté par l’Administration au personnel. En trois ans seulement, 5 Directeurs des ressources humaines se sont succédé , dont 3 par intérim. Dans ces conditions, comment assurer le développement et le suivi d’une vraie politique des ressources humaines ?

Par ailleurs, des années de gabegie et de dysfonctionnements aboutissent aujourd’hui à une situation dramatique. Ces dernières années, le Tribunal administratif de l’Organisation internationale du travail (TAOIT) a condamné l’UNESCO à plusieurs reprises : les sommes à verser aux requérants atteignent des centaines de milliers de dollars et aggravent une situation financière déjà fragile.

La question que je vous pose, Mesdames et Messieurs, est la suivante : est- ce pour réparer les erreurs de la Directrice générale, des Directeurs des ressources humaines et de certains membres de l’équipe dirigeante que vous apportez votre contribution à l’UNESCO ou pour financer la communication et l’information, l’éducation, les sciences et la culture ?

Je vous remercie de votre attention.

Article précédent Article suivant