STU/66e Conseil/15/015
17 avril 2015
196 e session du Conseil exécutif de l’UNESCO
Document 196 EX/5 Partie V
Suivi des décisions et résolutions adoptées par le Conseil exécutif et la
Conférence générale
à leurs sessions antérieures
Partie V
Questions relatives aux ressources humaines
INTERVENTION ORALE DU SYNDICAT DU PERSONNEL DE L’UNESCO (STU)
Merci Monsieur le Président, Excellences, Mesdames et Messieurs,
En premier lieu, le STU souhaite exprimer sa vive inquiétude quant à la constante dégradation des conditions de travail et avantages que le personnel endure, ainsi que des conséquences désastreuses sur l’exécution du programme.
Tout comme le souligne le rapport d’audit du Commissaire aux comptes, le STU déplore un double manquement de la part de l’Administration : d’une part « l’absence de politique visant à détecter et à conserver les talents » et d’autre part « l’absence d’une gestion par les compétences ».
Fort de ce triste constat, il ne faut pas s’étonner de l’inquiétante fuite des cerveaux observée ces dernières années. Ces départs ne sont « dans l’intérêt » d’aucune organisation, mais ils sont particulièrement dommageables à l’UNESCO, une organisation qui se devrait d’être intellectuelle, en raison notamment de la perte de mémoire institutionnelle qu’ils engendrent.
Cette perte de la mémoire institutionnelle est augmentée par le recours excessif et grandissant au personnel contractuel , tant au Siège qu’hors Siège. Ce personnel est même financé dans certains cas par le budget du programme ordinaire, et ce au détriment donc de l’exécution du programme. Le STU soutient à cet égard la recommandation du Commissaire aux comptes qui demande « de systématiser la revue générale du personnel sous contrat de service afin que l’utilisation de ce type de contrat reste conforme au règlement administratif de l’Organisation et réservée aux situations temporaires pour lesquelles il a été créé ».
Concernant l’âge de départ obligatoire à la retraite ,le STU soutient la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies à sa 68e session de fixer à 65 ans l’âge de départ obligatoire à la retraite pour le personnel en poste, à partir du 1er janvier 2016, dès lors qu’elle s’applique sans préjudice des droits acquis , c’est-à-dire tout en respectant le droit pour le personnel recruté avant 1990 de partir à 60 ans et pour le personnel recruté après 1990 de partir à 62 ans.
En matière d’égalité des genres , le STU s’inquiète du retard de l’UNESCO en la matière et regrette en particulier le fait que, à compétences égales, ce principe n’est pas suffisamment respecté, en particulier aux grades supérieurs.
En outre, la circulaire administrative AC/HR/42 du 1er octobre 2014, en supprimant le congé pour allaitement, a privé les femmes de 20% de leur congé de maternité, contrairement à la pratique d’autres agences bien plus favorables à la durée et aux conditions du congé pour allaitement. Le STU a demandé, en vain jusqu’à ce jour, à la Directrice générale de retirer cette circulaire administrative.
Enfin le STU tire à nouveau le signal d’alarme concernant la Caisse d’assurance maladie (CAM). Si le STU prend note que l’Administration est enfin en mesure, à la fin 2015, de rendre des comptes au nouveau Conseil d’Administration de la CAM, il déplore néanmoins que depuis la dernière réunion du précédent Comité de gestion en octobre 2013, aucune réunion d’aucune sorte n’ait permis au personnel d’exercer ses droits sur la gestion de la Caisse et que les appels en ce sens de ses représentants élus ont été tout simplement ignorés.
Le manque de respect de l’Administration envers les participants, co- propriétaires de la Caisse, autonome depuis sa création en 1948, est tout simplement inacceptable.
Je vous remercie de votre attention.
Unissons nos forces, rejoignez le STU maintenant** !**