STU/66e Conseil/14/020
23 octobre 2014

195 EX/13 : Propositions préliminaires de la Directrice générale en vue de l'élaboration du budget pour l'exercice biennal (38 C/5)

Commentaires du STU

Le STU a attentivement étudié le document 195 EX/13 qui présente la proposition préliminaire de la Directrice générale pour la préparation du budget pour le biennium 2016-2017 (38 C/5) et la détermination d’une enveloppe budgétaire. Même si les trois options présentées dans le document avec leurs différentes implications pour la situation financière de l’UNESCO à partir de 2016 abordent les scénarios financiers que l’Organisation pourrait envisager, les conséquences de chacun se feront sentir dans les programmes, structures et capacités opérationnelles de l’UNESCO et ainsi affecteront aussi le nombre, le type et les conditions de travail de son personnel.

Le STU prend note des trois scénarios possibles présentés par la Directrice générale en ce qui concerne le plafond budgétaire pour le 38 C/5 : croissance nominale zéro (CNZ), budget à croissance zéro (CRZ) et un scénario entre CNZ et CRZ (CNZ+).

Comme il est mentionné au paragraphe 20 a) et b) du document, les scénarii CNZ et CNZ+ auraient pour conséquence d’importantes réductions des programmes et, comme indiqué clairement, de personnel, au point que la capacité de l’Organisation à mettre en œuvre et maintenir son leadership dans plusieurs domaines serait largement compromise. Le STU se réjouit que la Directrice générale mette en garde les Etats membres contre ce risque et, cela va sans dire, partage son inquiétude quant à l’avenir des capacités de l’UNESCO et du niveau actuel de son personnel si l’un de ces deux scénarii était adopté.

Concernant le troisième scénario (CRZ), c’est bien sûr la meilleure option du point de vue du personnel, non seulement parce qu’il garantirait les niveaux d’emploi actuels mais aussi, ce qui est plus important, serait dans l’intérêt de l’Organisation et des Etats membres. C’est le seul scénario qui permettrait à l’UNESCO de maintenir ses programmes à un niveau opérationnel, intellectuel et visionnaire qui, s’il ne les augmente pas, au moins ne réduirait pas son leadership et sa réputation, bâtis au fil des ans, dans différents domaines de son mandat. Comme il a été clairement répété ces dernières années par la Directrice générale et plusieurs représentants des Etats membres au Conseil exécutif, à la Conférence générale ou à d’autres tribunes, il y a une limite à la réduction du budget, des programmes, du personnel et des capacités de l’Organisation, au-delà de laquelle son aptitude à agir et l’essence même de son existence sont largement compromises.

Au vu des larges réductions des programmes et du personnel depuis 2011, du récent exercice de redéploiement (cause d’une grande inquiétude parmi le personnel et d’un ralentissement sévère de la mise en œuvre des programmes dû au manque d’organisation claire et à des restructurations chaotiques), ainsi que de l’absence de vision démontrée par une Administration agissant plus au cas par cas que selon une restructuration cohérente suivant une approche stratégique visionnaire et organisée, le STU s’inquiète beaucoup de l’adoption possible des scénarios CNZ ou CNZ+ (comme suggéré par la Directrice générale), qui entraînerait de nouvelles réductions de programme et de personnel d’une manière chaotique et inorganisée, jetant l’Organisation dans deux nouvelles années d’incertitude, de stagnation et d’inaction opérationnelle, au lieu de se concentrer sur sa principale obligation, qui est de mettre en œuvre efficacement ses programmes suivant le mandat qui est le sien, au service des Etats membres et de leurs populations.

C’est la raison pour laquelle le STU demande instamment aux Etats membres d’assumer leurs responsabilités en faisant en sorte que le budget choisi ne compromette pas l’existence même ou, au moins, la pertinence de l’UNESCO, et, si un scénario qui rendrait nécessaires des réductions de programmes et de personnel était choisi, de s’assurer en les surveillant de près, d’une façon effective et constante, que toute réduction répond seulement et exclusivement aux priorités définies par les Organes directeurs, dans le strict respect des règles et régulations et, surtout, selon une stratégie cohérente, bien pensée, justifiée et clairement organisée présidant au processus, et non selon un cas par cas hésitant ou de façon approximative, comme ça a été le cas jusqu’à maintenant. Le STU est prêt, aujourd’hui comme par le passé, à aider l’Administration et toutes les parties prenantes à s’assurer que, malgré les coupures récentes et actuelles, ce ne soit pas le personnel, dévoué et travaillant dur, qui fasse les frais du manque d’organisation, de vision et de pensée stratégique du management.

Unissons nos forces, rejoignez le STU maintenant !

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