STU/65e Conseil/14/017
12 mars 2014

Le 27 février 2014, conformément à la date limite fixée, le STU a soumis à l’Administration ses commentaires et observations sur la liste des postes occupés proposés à l’abolition au Siège. Dans ses commentaires généraux (voir ici – le STU a également soumis des commentaires spécifiques pour chaque poste proposé à l’abolition qui ne peuvent être publiés par souci de confidentialité), le STU note un grand nombre d’irrégularités commises par les senior managers qui vont à l’encontre des directives et instructions fournies dans le mémo ADG/BSP et DIR/HRM du 27 novembre 2013. Une situation que nous pourrions résumer comme suit :

UN PROCESSUS DE RESTRUCTURATION MIS EN PÉRIL

Le STU regrette que, malgré de nombreux rappels et accords, le type, le volume et l’exactitude des informations fournies à propos de la liste des propositions d’abolitions de postes ne soient pas à la hauteur de ce que l’on attendait. En plus de rendre notre tâche plus compliquée, cela représente également une source d’inquiétude quant à l’exercice dans son ensemble et notamment à la qualité de ses bases informatives et stratégiques.

Le STU comprend que la restructuration programmatique est guidée par la liste des priorités des résultats attendus adoptée par le Conseil exécutif en juillet 2013. Cependant, un grand nombre de propositions d’abolition ne peuvent pas être directement liées à ces priorités. Souvent, des considérations purement subjectives et le favoritisme, plus que l’adhésion aux directives établies, ont mené à des décisions arbitraires. A cet égard, le STU note également de nombreuses disparités entre les Secteurs qui risquent d’aboutir à des traitements très inégaux.

Le STU a toujours insisté pour que la réforme EO/AO, le redéploiement et la restructuration soient menés dans un seul et même exercice. L’Administration a ignoré ces appels répétés.

DES CATÉGORIES DE PERSONNEL PARTICULIÈREMENT MENACÉES

Le STU s’inquiète du grand nombre de postes de grade G proposés à l’abolition dans la plupart des Secteurs/services. Le cas des postes de grade G les plus bas (G4, G3 et G2) est particulièrement préoccupant dans la mesure où il n’y a pratiquement aucun poste disponible à ce niveau pour le redéploiement. Le STU craint que, dans la recherche frénétique d’incertaines économies, l’importance du personnel de grade G ne soit oubliée.

Le STU note une tendance forte au déclassement de postes à des grades inférieurs alors que, en principe, leurs titulaires continuent à remplir essentiellement les mêmes fonctions.

UN POTENTIEL DE REDÉPLOIEMENT MINÉ

Le STU dénonce un nombre significatif de mouvements de personnel qui ont eu lieu dans les semaines/mois précédant l’exercice de restructuration, malgré les instructions claires du DDG (et les assurances données subséquemment au STU) selon lesquelles aucun mouvement/déplacement ne serait autorisé. En l’absence de justifications claires, ces transferts réduisent drastiquement le nombre de postes disponibles pour un éventuel redéploiement.

Sous prétexte du manque de fonds pour des postes réguliers, une autre tendance claire est en train d’émerger : l’utilisation de contrats PA ou le recours à une assistance temporaire/de courte durée pour remplir des fonctions qui devraient et pourraient l’être par des membres du personnel déjà en poste, en violation des règles établies de l’UNESCO. Les contrats PA pourraient être une option de redéploiement acceptable pour les nombreux titulaires de postes abolis qui se trouvent proches de la (pré)retraite.

Dans une telle situation, les extensions de contrats au-delà de l’âge de la retraite sont tout simplement inacceptables.

Le risque est que cet exercice affaiblisse et marginalise encore plus le Secrétariat. Le STU a démontré à de nombreuses reprises qu’il serait parfaitement possible de redessiner la structure du personnel sans séparation forcée, par le recours à diverses mesures.

Le STU exige que ses commentaires soient très sérieusement pris en considération par la Directrice générale, de façon à éviter une avalanche de recours.

Unissons nos forces, rejoignez le STU maintenant!

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