STU/68e Conseil/18/017
11 octobre 2018
205 e session du Conseil exécutif de l’UNESCO
INTERVENTION ORALE DU SYNDICAT DU PERSONNEL DE L’UNESCO (STU)
Merci Monsieur le Président, Excellences, Mesdames et Messieurs.
En préambule, le STU souhaite interroger l’Administration sur l’enquête auprès du personnel menée en février dernier et dont les résultats l’inquiètent beaucoup : quelles suites y seront-elles données ? Il est urgent de rétablir la confiance entre le personnel et l’équipe dirigeante, permettre au personnel d’évoluer dans sa carrière en lui proposant des opportunités de formation adéquates et d’améliorer l’environnement de travail, que beaucoup jugent délétère.
Par ailleurs, le STU demande instamment que soit publiée au plus vite une circulaire administrative officialisant la composition du Comité de gestion de la Caisse d’assurance maladie.
En ce qui concerne le recrutement , le STU demande une nouvelle fois le rétablissement du recrutement en interne, prenant en compte les collègues non titulaires d’un contrat à durée déterminée qui constituent toujours la moitié de la force de travail de l’Organisation, avant une publication en externe si nécessaire. A cet égard, le STU s’indigne d’avoir été exclu du fonctionnement des nouveaux Appointment Review Boards (ARB) , qui renforce le caractère opaque du processus de recrutement et constitue une violation des droits des associations du personnel.
Le STU s’oppose fermement à la suspension des reclassements de poste décidée par l’Administration en août dernier, sans consultation des associations , et en violation du Règlement du personnel. La révision de la politique de recrutement ne justifie pas cette mesure : tant qu’une nouvelle politique n’est pas en vigueur, c’est l’ancienne qui doit être mise en œuvre. Le STU met en garde l’Administration contre d’éventuelles condamnations au TAOIT pour non-respect du Règlement du personnel en vigueur.
A ce jour, ce sont les dysfonctionnements de la justice interne qui coûtent cher à l’Organisation. Le STU se réjouit donc de sa prochaine révision et attend la mise en place d’une justice enfin équitable. Nous insistons en particulier sur la nécessité de réduire au maximum les délais , en interdisant toute demande de prolongation, de façon à limiter à un an au maximum la durée de la procédure.
En ce qui concerne la mobilité , une liste de critères établis et clairs devra être fournie et suivie par HRM ainsi qu’annexée à la politique afin de guider l’exercice d’examen de la mobilité. HRM doit être moteur et pilote de l'opération qui ne peut pas être laissée à la seule discrétion des Secteurs et Bureaux Hors Siège. HRM devra veiller à ce que cet exercice soit transparent et rigoureux , d’autant que les ressources étant limitées, le nombre de postes soumis à la mobilité le sera également. De plus, le STU demande que le versement de l'incitation à la mobilité , aujourd’hui supprimée au bout de 5 ans, soit prolongé le temps que l’Organisation puisse proposer au personnel concerné un nouveau lieu d’affectation.
Enfin, le STU est très attentif au processus en cours de transformation stratégique. La Directrice générale souhaite « encourager la participation et l'engagement du personnel ». A cette fin, le STU demande qu’un observateur du STU participe à toutes les réunions des groupes thématiques portant sur les ressources humaines. Le STU considère en effet que l’implication des associations du personnel, avec leur expérience et mémoire institutionnelle, ne pourra qu’enrichir ce processus de transformation stratégique , si important pour l’avenir de notre Organisation.
Je vous remercie de votre attention.